Ce site écotouristique joue un rôle essentiel dans la conservation de deux écosystèmes majeurs : une forêt tropicale humide de 204 hectares et une immense forêt de mangroves qui s’étend sur 1 359 hectares. L'objectif étant de maintenir et préserver les services écosystémiques fournis par ces derniers pour en faire bénéficier la population locale et la planète notamment à travers l’amélioration des moyens de subsistance de la population grâce au tourisme et à la pêche aux crustacés, la réduction des émissions de carbone, séquestré en grande quantité par ces zones humides ainsi que la conservation des habitats naturels des diverses espèces animales qui y vivent. Ainsi, le site écotouristique d’Ankazomborona est en somme une initiative innovante, génératrice de revenus et source de développement local. Elle va, par conséquent, réduire de manière significative les pressions exercées sur les ressources naturelles.
Communautaire
« Ce site écotouristique, nous en avions rêvé depuis longtemps. Voir ce rêve se concrétiser nous procure une immense joie puisque nous, la communauté de base, en sommes aussi les gestionnaires. Cela va alimenter notre caisse qui va aider à financer la gestion des ressources naturelles mais aussi celle de chaque ménage. C’est une grande chance pour nous d’avoir ce site d’écotourisme communautaire » explique Amad Jack, président du comité de base d’Ankameva. D’ailleurs, ce projet a également créé de l’emploi comme le cas de Gladysse, une pêcheuse native de la Région, devenue guide et patrouilleuse avec l’arrivée du projet. Rappelons que WWF est un acteur majeur de la préservation des mangroves dans la Région depuis plusieurs années. Le soutien du WWF à la communauté de base d’Ankameva remonte en effet à 2014, dans le cadre d’un projet de conservation des mangroves dans la baie d’Ambaro. En 2021, ce projet a notamment permis à la baie d’Ambaro de devenir officiellement le 21ème site Ramsar de Madagascar. Ainsi, avec le site d’Ankazomborona, il s’agissait non seulement de créer un lieu de tourisme respectueux des populations riveraines mais aussi de leur permettre de prendre en charge les ressources qui les entourent. Les populations locales sont aujourd'hui ravies d’accueillir les voyageurs et de leur faire goûter leur cuisine traditionnelle à base de fruits de mer frais. C’est un pas de plus vers un tourisme durable qui prône une relation plus harmonieuse entre l’homme et la nature.
La rédaction